Habiter et bâtir autrement est né en réponse à un appel. Un appel à prendre soin des modes de construction autres, des formes de vie et d’organisation inventives, poétiques, atypiques. Un appel à lutter pour elles, les défendre, les protéger. Parce qu’elles sont légitimes et nécessaires, à rebours du monde que l’industrie du béton et de l’acier est en train de construire partout sur la planète. Parce qu’autour d’elles, s’organisent des collectifs qui aspirent à une meilleure harmonie entre les êtres humains et le territoire qu’ils habitent. Parce qu’elles constituent un patrimoine vivant. C’était à la veille des expulsions et des destructions sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes.
Le projet s’articule autour d’un cycle de rencontres (conférences, tables-rondes, résidences, workshops) organisé par les associations ACJL, PiF et la Coopération Intégrale du Haut Berry.
Plusieurs sujets liés au concept d’habiter sont abordés : la réappropriation créative de l’espace urbain et rural par les habitants ; la possibilité d’habiter et de bâtir hors des logiques foncières et immobilières basées sur la spéculation ; la défense d’un vernaculaire contemporain respectueux de l’humain et de l’environnement ; la protection et la pérennisation de lieux hors-les-normes.
Quatre temps forts ont été organisés : en octobre 2018, à la Cathédrale de Jean Linard, dans le Centre de la France ; en février 2019, sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, en Loire-Atlantique ; en juillet 2020, à nouveau à la Cathédrale de Jean Linard ; en décembre 2020, au Musée d’Art Contemporain de Rome, en Italie. Les habitant.es de ces lieux, des représentants de collectifs et d’associations, des universitaires, des chercheurs, des artistes, mais aussi plus largement le public, ont été invités à échanger et débattre.
A travers l’autoédition du journal Hors-les-Normes, les résultats de ces réflexions sont diffusés et partagés.